mercredi 30 décembre 2009

les grandes cuves où dort l'eau noire
l'envers du monde
le moins du soleil
bouillonnent parfois
à travers les os des côtes
des vagues éclaboussent alors
le voyageur des espaces
qui tombe à genoux
les mains ouvertes
foudroyé
par la cruelle évidence

mardi 29 décembre 2009

Des trous dans le cerveau
gruyère où s'engouffre
par flots épais et noirs
l'espace piqueté d'étoiles
des trouées où paissent les rêves
et s'entrechoquent les satellites en perdition
L'encre des cieux fermente et gagne par les pieds
sous la toile peinte du cosmos, c'est la sidération
la gangrène a ses jouissances
les ongles s'enfoncent dans le sol spongieux
du cerveau pourrissant

lundi 28 décembre 2009

De rien à rien

rien
un sillage dans l'onde du cosmos
un froissement aux confins
et c'est fini
l'éclair a passé
pour rien
et ne reviendra plus
du rien
et alors?