jeudi 17 mars 2011

FIGHTER

Fighter, film entraînant, comme une bonne musique, généreux plein de vie et de fureur, traversé par la chaleur, les criailleries ,la cruauté et la folie hystérique de la famille. c'est un film sur la rédemption (oui, oui thème battu, rebattu, redébattu, quatre milliards de fois notamment autour la boxe ).

Quel est l'intérêt? La générosité du film, cette bande son moelleuse, la force des acteurs, Christian Bale une fois de plus est génial, mark walbergmachintruc est certes monolithique comme d'habitude mais pour une fois cela va bien au personnage.

Il a en tout cas, assez souvent, l'intelligence de choisir bien ses films

Il y a dans Fighter du sentiment, de l'émotion, de la violence, l'envie animale de s'en sortir, d'exister pour, par, et aussi contre son milieu.

A la fin de tout cela, malgré tout cette fureur, il y a un happy end. Un miracle. C'est heureux mais c'est dommage. Les conflits de loyauté irrésolubles, choisir entre sa femme, sa réalisation personnelle et sa famille finissent contre toute attente par s'apaiser et les différents camps par marcher ensemble pour porter au triomphe, le boxeur. Si la fibre empathique qui vibre en chacun de nous est satisfaite. Notre lucidité proteste.

On a vécu, on a payé pour voir. On sait que les gens restent comme ils sont, que les familles ne changent pas, que certains conflits restent irréductibles et que logiquement cette histoire aurait du foirer et l'on se dit qu'en évitant le côté tragique, on a peut-être enlevé de la transcendance à ce qui aurait pu être un grand film et qui ne reste finalement qu'un film sympa.

On est jamais content, c'est vrai. Mais si nos cœurs sont emplis de rayons, ils ont besoin de se représenter l'inéluctable pour se gonfler et flotter au dessus de la ligne de l'horizon. Là où commence la poésie.