dimanche 19 avril 2009

Le Loup de Wall Street

de Jordan Belfort

Roman autobiographique dont Scorcese va parait-il faire la matière de son prochain film.

Tout y est de ses thèmes préférés d'ailleurs: ascension fulgurante, chute, rédemption...

Dans la quatrième de couverture, on évoque également Breat Easton Ellis. Ces deux références, plus un feuilletage rapide, ont été suffisants pour que je l'achète.

Et j'ai bien fait.

Ce n'est pas qu'un simple récit de souvenirs. Il y a un humour, une folie, une exagération qui entraînent ce livre du côté de la littérature.

C'est un univers tellement délirant que l'on est surpris de voir que le principal personnage s'appelle comme l'auteur. Ah c'est vrai alors?

L'action se déroule durant les années quatre-vingt-dix. Jordan Belfort devient en quelques années, comme dans un rêve, patron d'une puissante société de courtage qui fait la pluie et le beau temps à Wall Street. Leader charismatique d'une secte de très jeunes traders décérébrés mais sans scrupules, formatés pour le gain à tout prix, il brasse des millions de dollars et vit sur un pied insensé. Le roman fait volontairement une ellipse sur la période qui sépare ses débuts de sa réussite pour mieux en souligner le caractère irrationnel et immédiat. Ce monde est fou qui donne à des jeunes gens sans qu'ils le méritent, ni qu'ils y soient préparés autant d'argent et de pouvoir.

Pas de culture, Pas d'inhibition... L'énergie est concentrée sur le profit maximum...

Sexe, drogues, dollars (dont la plus petite unité de mesure est le million), magouilles, tel est le quotidien. Dans un monde sans règles, le seul moyen de s'y retrouver c'est de toucher le fond. Notre héros s'y emploie...

Le ton drôlatique avec lequel est décrite cette société au bord de l'explosion par trop d'abondance, cette culture de l'excès, fait que l'on pense souvent à Breat Easton Ellis.

Seulement si les héros de Ellis sont pour la plupart complètement idiots, celui-là, Jordan Belfort, est supérieurement intelligent, ce qui ne l'empêche pas, pour notre plus grand bonheur et conformément à la nature humaine, de faire n'importe quoi.

Il y a, hélas, quelques petites notes un peu mièvres sur sa femme, son repentir, on craint même le happy end, heureusement, on y échappe presque...

Cela n'empêche que ce livre comme souvent la littérature américaine, est en plein dans le coeur du monde. Il va à l'essentiel, pas de ces afféteries artistiques et égotiques de mauvais aloi que l'on trouve chez nous, à lire donc...

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