samedi 3 novembre 2007

Dreamgirls

Où est-on ? Se demande-t-on au début de ce film, on a déjà entendu ces claquements de doigts, cette ambiance jazz, sensuelle, ah oui Bob Fosse!

Super alors! Et puis au fur et à mesure que le film avance...

Non, ce n'est pas ça, c'est un biopic plutôt. C'est Tina Turner! Non, c'est Ray Charles!

Non, horreur! c'est un clip de Beyonce!

Et effectivement, après avoir tardé un peu à se repérer dans ce film hybride, qui se cherche, qui hésite et patine, on finit par réaliser que l'on est dans la pire soupe musicale, le r'n'b! Avec tout le sirop un peu écoeurant que cela suppose...

Le film retrace plus ou moins la carrière de Diana Ross ( artiste pas vraiment passionnante). Le problème, c'est justement le plus ou moins:

Diana Ross est plus ou moins Diana Ross, puisqu'ici elle s'appelle Deena Jones, Florence ballard devient Effie white, les Supremes sont les Dreams et ainsi de suite...

Résultat, à force d'évoquer sans vraiment raconter, on est dans l'ertzatz, au musée Grévin des années soixante, soixante-dix. La B.O écrite pour l'occasion, mixte d'hier et d'aujourd'hui, forme sans contenu, est atroce.

Ce film tout à la fois ghetto et marketé car conçu en grande partie à destination des noirs a par bribes un arrière-fond intéressant: le pillage par les blancs de la musique afroaméricaine ( un peu caricatural ici tout de même), les émeutes raciales, et puis l'ascension de producteurs de couleur qui une fois aux commandes finissent par se comporter aussi mal que leurs prédecesseurs blancs.

A part ces quelques notations, c'est au final un film long, mielleux, sucré, qui barbouille l'estomac... Pour les fans de popstars...

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