dimanche 18 novembre 2007

The Zodiac

Film de 2005, Réalisé par Alexander Bulkley
Avec Justin Chambers, Robin Tunney, Rory Culkin...

A ne pas confondre avec Zodiac du talentueux David Fincher, bien qu'il narre la même histoire. Celle de ce tueur en série des années soixante, jamais confondu, qui assassinait de jeunes couples et laissait des messages ésotériques à la presse.

Tourné, noyé même, dans le vieil or de l'été de la côte ouest américaine, ce film à des velléités esthétisantes. Ce qui n'est pas sans inconvénient car il produit de l'atmosphère au détriment d'abord de toute crédibilité (bien que le tueur ait opéré durant des années, le temps reste au beau durant toute l'histoire) mais surtout de l'intérêt du récit.

Le réalisateur à un point de vue contemplatif. Il fait son Terence Malick, la violence des hommes au milieu de la splendeur indifférente de la nature. Mais n'est pas Terence qui veut, le récit bacle les événements intéressants pour alimenter un impressionnisme poétique barbant.

Cette histoire déja très frustrante (l'assassin ne sera jamais arrêté) l'est ici encore plus car le metteur en scène tout à son bricolage formalisant pense à peine à restituer le déroulement des faits.

Par exemple, on apprend le décodage des messages secret du tueur de manière elliptique par l'intermédiaire d'un reportage télé sans que l'on ne soit informé en rien sur la clef de ces signes cabalistiques.

Le scénario préfère s'attarder sur la éniemme version de la décomposition d'un couple de flic, sur les vertes amourettes du fils du policier, sur son obsession malsaine pour l'affaire... De l'anecdote qui va partout, ne mène nulle part et ne dit rien.

La femme du policier, actrice de téléfilm aux yeux bleus et aux sourcils épais, est doublement exaspérante d'abord du fait de son interprétation stéreotypé mais aussi parce que chacune de ses apparitions ralentit une action déja bien lente.

Au final, film qui n'élucide rien, ne raconte rien, dure 94 longues minutes et s'achève sur une impression de vide.

Il est semblable en cela au temps de la prison, qui long quand on l'accomplit, parait du fait de sa vacuité, être passé comme l'éclair quand on le considère depuis la liberté.

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