lundi 18 février 2008

Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

Millénium, de Stieg Larsson ,

Premier tome d'un trilogie écrite par un écrivain suédois, mort brusquement à quarante ans d'une crise cardiaque, presqu'au moment où il rendait les livres à son éditeur.

C'est le succès policier du moment.

Un polar bien troussé qui mèle finance, tueurs en série, S.M, nazis et piratage informatique... Un des rares romans que je suis arrivé à finir ces derniers temps.

Intéressant certes mais sans rien de transcendant non plus, nous ne sommes quand même pas dans Strindberg.

Le personnage principal avec sa belle quarantaine sa coolerie toute nordique, sa droiture, son goût de l'amour libre, sa relation aux femmes politiquement correcte, sa pugnacité et sa sagacité... est un peu trop lisse, un peu trop chevalier blanc...

C'est un S.A.S de gauche.

Ideal du moi de l'auteur?

Heureusement que sa collaboratrice dans l'enquête, marginale, gothique, tatouée, sorte d'autiste surdouée, est un personnage que l'on suit toujours avec intérêt.

Les gens trop bien intégrés fatiguent vite dans la fiction.

Il y a finalement dans cette histoire, malgré ses indéniables aspects sombres, un côté "Club des cinq", un ton très blytonnien. Peut-être est-ce du au fait que le principal de l'action se déroule sur une île? Que les méchants comme les bons prendront à la fin exactement la place qui leur revient, comme des pièces dans un puzzle. Le nord aime l'ordre sans doute...

Tout cela reste pétri de bons sentiments, l'on plaide pour un capitalisme à visage humain, le fameux compromis socio-libéral du nord, la psychologie est sommaire, mis à part, répétons-le, celle de la jeune assitante qui vaut le déplacement...

Pourtant, malgré son épaisseur, ses quelques lenteurs, sa bonne santé morale, on ne lâche pas ce livre jusqu'au dénouement.

Il y a là, largement de quoi conseiller sa lecture, même si pour ma part, cela a été insuffisant pour que j'achète les deux autres tomes.

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