vendredi 28 septembre 2007

La môme

Vu finalement La môme de Dahan. Pénible et longuet, très maniéré dans la réalisation.

C'est un peu une sorte d'Amélie Poulain sombre.

Reconstitution toc et numérique d'un Paris disparu.

Il y a de la Leloucherie dans le tournis de la caméra, dans la brisure du récit qu'imposent des allers et retours incessants entre passé et présent.

Reconstruction ratée d'une culture disparue, celle du Paris populaire. Insupportable d'entendre le forcé de ces accents fabriqués, sans truculence, qui du coup sont criards et vulgaires.

Exaspérant de voir le petit cénacle de nos comédiens nationaux ( tous millionnaires, il y a même une princesse) jouer les pauvres comme s'ils étaient des bourgeois du siècle dernier voulant s'encanailler.

Jean-Paul Rouve, pâlot et inexistant à son habitude, a sur la fin des airs de Jaurés ( scoop sur les origines d'Edith Piaf?).

Bon, la Cotillard malgré son masque de cire, ses perruques et ses fausse dents, y va, se donne mais ça ne prends pas, ça ne marche pas... La verve, l'abattage, la puissance d'une personnalité ne peuvent être évoqué par l'imitation. Trop de grimaces tuent l'émotion. Pauvre Edith!

Ces gens ne savent pas de quoi ils parlent.

Un bon point cependant à l'acteur qui joue Marcel Cerdan. Crédible et simple, le visage et l'accent à l'air libre, lui seul ne fait pas déguisé dans son costume des années quarante.

Les biopics finalement, tournent toujours à l'eau de boudin. C'est pompier, grandiloquent et mélo. Non, on ne fait pas de bons films avec les grands sujets.

Déjà mort du même Dahan, film romantique et violent, laissait espérer beaucoup mieux que La môme, ce film de déjà vieux.

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