samedi 15 septembre 2007

Looking for mister Goodbar

Snif! Snif! Séquence nostalgie... Un film de la fin des années soixante-dix que j'adorais à l'époque et que j'ai du voir et revoir... Pourquoi? Il y avait Diane Keaton, du sexe, de la drogue et un meurtre filmé au stroboscope. Il est repassé récemment sur le câble et je l'ai regardé tout en zappant sur le crispant France-Ecosse.

On y voit les efforts d'une pauvre petite fille (Diane Keaton) bridé par un père autoritaire, ultracatholique, complexée par les séquelles d'une grave scoliose, tenter de vivre sa vie. Ca se terminera mal... La pauvre fille finira poignardé par un homo tourmenté et elle agonisera, image par image ( le stroboscope s'est déclenché) en gémissant comme si elle jouissait.

Pauvre petite fille, on peut dire avec le recul, qu'elle ne faisait pourtant rien de bien méchant. Donnant toutes ses journées à instruire des enfants sourds et défavorisés socialement, elle se lâchait un peu la nuit, courant les bars, les boites, à la recherche d'hommes et prenant un peu de poudre. Fallait-il pour autant poignarder cette pauvre petite fille? On hésiterait même à fouetter un matou pour si peu.

Pauvre petite fille, elle ne connaîtra que des aventures tristes et sordides et payera le plaisir au prix fort, toujours.

Malgré ces douteux relents moraux, le film reste intéressant.D'abord parceque l'on pourrait voir dans cette libération sexuelle ratée, dans cette proximité entre la drague et la mort, une prescience du sida à venir... ( comme d'ailleurs un autre film de ses années là the cruising) Puis grâce aux interprètes:

Diane Keaton, bien sûr, l'Actrice intéressante de ces années là, elle en a traversé les grands films: les parrains, les woody allen, reds... On la trouvait sexy, nous autres les jeunes de l'époque. c'était la copine idéale, névrosée, intello, jolie. Il faut dire que c'était autre chose, qu'Angelina Jolie par exemple (créature étrange, regard vide, lèvres refaites de telle manière qu'y flotte en permanence quelque chose du sourire de bouddha).

Et puis surtout, il y a une des toutes premières apparitions( et sans doute la meilleure) de Richard Gere, il y fait un loubard, ancien du vietnam, magouilleur, dangereux, à moitié gigolo et super amant. Il est absolument épatant, on ne voit que lui, il crève l'écran. Il bouge magnifiquement. Animal à peine dégrossi, sensuel et sauvage, il impose un oiseau de nuit, inquiétant et attirant, On rêve de ce qu'il aurait pu faire, si par la suite, il n'avait pas autant chassé le blockbuster.

Et puis autour de tout cela, le disco, cette musique, de la fête, de la danse, que je détestais et que j'aime maintenant ( à petite dose )pour ce que je sens de mélancolie derrière la frivolité( le goût de l'instant avec la conscience qu'il ne durera pas). A revoir donc...

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